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FEMME DE LETTRE
Moïsette Olier, de son véritable nom Corinne Beauchemin, est née aux Forges du Saint-Maurice, le 30 septembre 1885. Elle épouse, 1929, le Docteur Joseph Garceau (premier médecin de Shawinigan). Elle meurt le 17 juin 1972, à Montréal où elle habitait depuis 1944. Son pseudonyme lui viendrait de son arrière grand-père qui naquit sur le bateau pendant sa traversée vers le Canada. On l'a baptisé Moïse, d'où le diminutif Moïsette pour sa fille : quand à Olier, c'était le nom de famille de cet ancêtre né sur les eaux.
Ce qui retient surtout l'attention en ce qui concerne Moïsette, c'est son apport à la vie littéraire de la Mauricie et plus spécialement de Shawinigan. Entre 1927 et 1936, elle a publié trois romans : ¨L'Homme à la Physionomie macabre¨, qui raconte l'histoire des Forges du Saint-Maurice et ¨Mademoiselle Sérénité¨, ayant pour toile de fond le tricentenaire de Trois-Rivières.
Et enfin, ¨Cha8nigane¨une sorte de long poème en prose composé de 14 tableaux qui recrée l'histoire de Shawinigan. Le dernier tableau ¨Visions Nouvelles¨ nous présente le ville telle qu'elle était en 1933. Moïsette Olier s'est aussi impliquée dans la communauté shawiniganaise en prononçant des conférences sur la nécessité de rechercher des livres ¨qui allument l'esprit¨.
La rue Olier dans le domaine du Havre à St-Charles-Garnier à Shawinigan porte ce nom, en sa mémoire, depuis 1976, et une baie sur le St-Maurice près du barrage de La Gabelle porte aussi le nom de Moïsette Olier. Depuis que la Commission de toponymie le lui a attribué, en 1982, à l'occasion de la Journée Internationale des femmes.
Source : Moïsette Olier, femme de lettre de la Mauricie,
Par Suzanne Lafrenière
Revisée : Pierre Matte, octobre 2003